SFO-PCV Société Française d'Orchidophilie de Poitou-Charentes et Vendée

A 9h30, une vingtaine de personnes sont présentes au rendez vous situé à la sortie ouest du village, malgré une météo très incertaine.

Emilie Frioux, de la CDC, explique dans quel contexte se déroule cette sortie, qui sera guidée par Pascal Lavoué et Jean-Michel Mathé, de la Société Française d’Orchidophilie.

Le site visité, en contrebas du Moulin de Fanaud, comprend de grandes étendues de pelouses naturelles, entrecoupées de boisements de Chênes et de fourrés et occupe la pente très accentuée d’un coteau d’environ 1 Km de long, exposé plein ouest. Le substrat marneux et l’exposition se révèlent favorables à la présence d’un intéressant cortège d’orchidées sauvages, mais aussi de plusieurs plantes méditerranéennes.

Nous découvrons successivement plusieurs espèces appartenant au genre Ophrys : L’Ophrys araignée (Ophrys aranifera) forme d’importantes populations en pleine floraison. L’Ophrys mouche (Ophrys insectifera) se révèle plus disséminé. L’Ophrys petite-araignée (Ophrys araneola) termine sa floraison, alors que l’Ophrys bécasse (Ophrys scolopax) débute tout juste la sienne.

Un peu partout, de beaux Orchis pourpres (Orchis purpurea) attirent le regard, avec leurs hampes florales aux couleurs contrastées. Plus discrets, les Orchis Homme-pendu (Orchis anthropophora) doivent être examinés de très près pour apprécier leurs labelles diversement colorés, avec plusieurs nuances de jaune et de rouge.

Tant qu’aux Orchis verdâtres (Platanthera chlorantha) et moustique (Gymnadenia conopsea), aisément identifiables par leurs feuilles, ils ne débuteront leur floraison que dans une quinzaine de jours.

Deux plantes méditerranéennes méritent d’être signalées : la Doricnie à cinq feuilles (Doricnium pentaphyllum), petit sous arbrisseau vert-olive, et l’Astragale de Montpellier (Astragalus monspessulanus), protégée en Poitou-Charentes, qui forme ici de grandes plaques abondamment fleuries.

Une pluie fine s’invitant à la sortie en fin de matinée, celle ci se trouve écourtée, ne permettant pas d’observer les nombreux insectes (papillons notamment) et oiseaux habituellement présents sur le coteau. Seul le rossignol nous aura accompagnés de son chant tout au long de la randonnée.

J-M Mathé, SFO-PCV