EPIPACTIS palustris
Sans être banal en Poitou-Charentes et en Vendée, l’Epipactis palustris se rencontre parfois en populations très fournies dans les marais et les suintements des coteaux marneux.
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Epipactis palustris
(LINNE) CRANTZ 1769
Helleborine palustris (LINNE) CRANTZ 1769
Epipactis des marais |
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Alors que les zones humides détrempées commencent à s’assécher avec l’été qui arrive, les tiges violacées et pubescentes de l’Epipactis palustris émergent avec quelques feuilles caulinaires embrassantes.
L’inflorescence lâche, accompagnée de longues bractées violacées, est formée de quelques fleurs pendantes qui sont sans nul doute les plus belles du genre. Les pièces du périanthe, gris verdâtre veinées de pourpre laissent apparaître un labelle assez long et finement coloré ; l’hypochile blanc strié de pourpre est flanqué de deux lobes latéraux dressés, avec à sa base deux crêtes jaunâtres nectarifères. L’épichile, aux bords crénelés, est nettement articulé par rapport à la partie antéririeure du labelle.
Cet Epipactis, plutôt localisé en pleine lumière, se rencontre souvent en grandes colonies dans les dépressions humides des marais et les zones de suintement sur substrats alcalins, ce qui en fait une plante en sursis.
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C’est le seul Epipactis dont l’hypochile n’est pas cupulaire. Le pédicelle très allongé et l’ovaire fusiforme sont pubescents et d’un vert teinté de violet. L’insecte visiteur ne peut se poser sur le labelle sans que l’épichile, articulé par rapport à l’hypochile ne se dérobe. L’insecte doit rester en vol stationnaire, augmentant ainsi la probabilité d’allogamie par un contact frontal avec les pollinies.
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