De vastes surfaces à priori favorables au dévloppement des Orchidées paraissent vides de toute espèce ou très pauvres.
Plusieurs explications peuvent être avancées.
- Les prospections répétées et méticuleuses on pu révéler l’absence d’Orchidées. C’est le cas en particulier des grandes plaines où le remembrement, l’abattage des haies, le drainage, l’utilisation intempestive de pesticides, l’assaut des cultures sur les pentes autrefois occupées par les prairies de fauche et le pacage, ont eu raison de nombre de très belles stations à orchidées. Des espaces rélictuels permettent parfois encore de trouver l’une ou l’autre espèce, mais ces espaces sont généralement trop restreints pour permettre une grande diversité.
- Le manque de prospections. La tâche est immense, mais la saison orchidologique est courte et le nombre de prospecteurs limité. Ceux-ci s’orientent évidemment vers les secteurs les plus proches et pour leur plus grand plaisir, à priori riches en espèces, oubliant les régions éloignées comme par exemple le sud-Vienne, secteur à priori pauvre en Orchidées, puisqu’aux confins du socle granitique et métamorphique.
- Le manque de transmission des observations individuelles.
J’en veux pour exemple le mauvais exemple que je me vois donner moi-même.
Je viens de découvrir avec stupéfaction le vide orchidologique absolu dans l’Île de Ré. Or, pour y avoir fait un nombre de séjours assez conséquent au printemps j’y ai pu observer, en particulier dans les bois du Lisey ainsi qu’en forêt de Trousse-Chemise, de vastes parterres de Cephalanthera longifolia, nombre d’Ophrys passionis
et d’Orchis anthropophora, l’incontournable Himantoglossum hircinum... Ce n’est donc pas en rouge vif qu’il faudrait coloriser les mailles de Ré mais au moins en rosé.
Très mal placé donc pour donner des conseils, il faut cependant que chacun transmette au cartographe de son secteur la découverte de toute espèce aussi banale soit-elle. La qualité de notre travail cartographique en dépend. |