L’ophrys de la passion (Ophrys passionis) Il était une fois un jeune homme amoureux de la plus belle et plus douce des femmes. Un soir, avant pâques, vers la fin mars-début avril, elle lui demanda de lui offrir quelque chose d’unique et de merveilleux en gage de son amour pour elle. Le brave Jules promit de s’exécuter en l’échange de leurs fiançailles… |
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Clémence, sa copine, accepta de s’engager à condition qu’il le lui apportât dès le lendemain soir. Le lieu du rendez-vous était fixé au loin du village, en haut de la colline, pour avoir une vue sur le coucher du soleil puis la lune et les étoiles… Le jeune homme était empli de fougue, d’ardeur et de passion pour celle qui était sa joie de vivre. |
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Jules se leva dès l’aube et les premières lueurs du soleil… Inquiet, il voulait être sûr de trouver l’objet qui lui permettrait de s’assurer la fin de sa vie avec sa bien-aimée… Il prit toutes ses économies car ce qui est rare est cher et ce qui n’a pas d’égal est ce qui est de plus rare… Et s’il ne possédait pas assez d’argent ?
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Il traversa les bois, les clairières, les marais… Il trouva quelques rares fleurs, des minéraux et des fossiles, mais rien d’exceptionnel. En chemin vers le village, il tomba sur un jeune garçon aux cheveux blonds. Le pauvre s’était retrouvé empêtré dans des ronces après avoir poursuivi son chien. Son front était même écorché… |
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Jules prit son couteau et beaucoup de son temps pour dégager une par une le pauvre garçon des ronces… |
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Quand Jules arriva au marché du village il était essoufflé et avait faim… Il n’avait pas même jeté un oeil sur les étalages pour choisir le cadeau merveilleux qu’il offrirait à Clémence, qu’un mendiant l’interpella… C’était un homme d’une quarantaine d’années. Encapuchonné, vêtu de loques, c’était un lépreux… Généreusement Jules lui offrit quelques sous… |
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L’homme sale et barbu, était content. D’habitude personne ne l’aide car tout le monde a peur d’attraper sa maladie… Jules n’avait peut-être déjà plus assez d’argent pour acheter le présent de sa bien-aimée. Il ne mangea qu’un morceau de pain. Mais malgré les belles robes, les bijoux aux pierres précieuses, il ne trouva rien qui sortait de l’ordinaire au village… |
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Jules n’avait toujours rien pour l’élue de son coeur.
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Au pied de la colline, il y avait un vieillard qui portait un tronc très lourd sur son dos comme s’il portait sa croix… Jules l’aida en lui demandant s’il pouvait le conseiller pour trouver quelque chose. Je dois offrir un cadeau exceptionnel à celle que j’aime. Mais je n’ai rien d’autre pour elle que mon coeur. L’homme dit à Jules de mettre la main sur son coeur. L’homme lui dit qu’il était brave, courageux, qu’il avait bon coeur et que cela méritait une récompense… |
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C’est alors qu’eut lieu un prodige. |
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Jules le remercia et retrouva Clémence en haut de la colline au coucher du soleil comme prévu. |
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Cet ophrys fut baptisé Ophrys de la passion en référence à la passion du Christ… |
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