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Le camping-car constitue un moyen autonome très efficace et agréable pour les investigations orchidologiques : pas de recherche d’hébergements, de restaurants, donc pas d’impératifs horaires. La mobilité et la possibilité permanente de d’adaptation aux conditions d’accès, de météo, de présence d’orchidées, ou d’humeur … donnent une impression de liberté qui s’ajoute au plaisir des découvertes.
La préparation
Bénéficiant d’un réseau informel d’orchidophiles (d’origines diverses, liés ou non à la SFO), nous pouvons disposer d’informations nous aidant dans nos choix et préparations : notre contribution morale se faisant naturellement par des retours de comptes rendus qui entretiennent les relations….
Notre organisation personnelle, rodée depuis plusieurs années
à l’étranger, s’affine avec nos expériences et les progrès en matière de cartographie (GPS, "Google-Earth", …) et de l’Internet.
La flexibilité du camping-car n’occulte pas la préparation qui limite les déplacements erratiques.
Avant-propos
Ces dernières années, dans chaque pays européen visité nous avons vu des "séries" d’orchidées qui nous ont posées des problèmes d’identification (subfusca en Sicile, fusca
en Espagne, etc…)
Cette année, en Italie péninsulaire ce sont surtout les Ophrys des groupes sphegodes, fuciflora, tetraloniae, exaltata qui nous ont interpelés. Lorsque nous n’avons pu prendre position, les noms d’espèces ont été remplacés ici par les noms de groupes entre guillemets : "sphegodes", "fuciflora".
Le voyage
Samedi 7 mai - 5 heures du matin … départ de Châtellerault.
Après 928 kilomètres, sans arrêt-orchidée intermédiaire, nous faisons halte au Nord de Gènes. Comme d’habitude, le point arrêt-nuit, en espace libre, est recherché chaque soir au gré de notre avancement.
La Ligurie : à la recherche d’Orchis ligustica …
Dimanche 8 mai – Dès le départ, la signalisation douteuse provoque quelques errements dans des chemins anonymes. Pour Michel : "Ca y est, ça recommence ! "… mais le moral est bon. Après avoir subi les automobilistes-flâneurs du dimanche matin, une foire aux bestiaux installée sur la route et une mini-route à double sens nous parvenons à "l’heure du déjeuner" à Calcinaia-Cichero, notre première station. Accueil par Dactylorhiza fuchsii : ce n’est pas ce qui nous a attiré ici mais ça fait plaisir d’être bien reçus !
Le repas terminé, nous trouvons l’Orchis patens
(une vieille connaissance aux "oreilles" vertes, un "cousin" de spitzelii) accompagné d’Aquilegia atrata aux fleurs pourpres, puis, en étendant l’aire de recherche, quelques Serapias cordigera, lingua ainsi que de nombreux Anacamptis morio robustes. Déception : l’Orchis ligustica
annoncé (endémique de Ligurie, intermédiaire entre les Orchis mascula, patens,
donc avec sépales tachetés de vert) donné par un de nos informateurs comme très commun ici n’est trouvé qu’en un seul exemplaire !
Après un passage à Carasco et la traversée de quelques villages nous arrivons sur un vaste plateau d’altitude en zone naturelle protégée : des voitures et beaucoup de monde ! Le farniente dominical pour les Italiens riverains du Golfe de Gênes tout proche. De la place pour s’arrêter, un biotope attirant …et nous voilà dehors, bien avant la station ciblée. Les Italiens commencent leurs replis et nous,… la prospection dans l’espace déserté. Dactylorhiza sambucina (très abondants), Orchis speciosa
(proche d’O.ovalis, syn. O.signifera,
rattaché au groupe O.mascula), Orchis
provincialis, picta, Cephalanthera longifolia et Neotinea tridentata ont les honneurs de nos flashes. Nous partons par le col de Biscia ; dans la longue descente, pas d’arrêt en passant devant la station prévue car la lumière faiblit et l’offre semble identique à ce que nous venons de voir.
Lundi 9 mai – La prochaine station prévue a déjà été visitée en 2001(avait été vu Serapias neglecta) mais nous décidons de la…négliger en la remplaçant par un crochet à Sorlana (non programmé) susceptible de nous proposer d’autres Orchis ligustica.
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Après un embranchement manqué, un cul-de-sac, l’erreur de programmation d’un des GPS (erreur détectée à postériori qui nous poursuivra pendant tout le séjour pour les localisations pointues), et quelques tergiversations, Michel reconnaît le site "…j’y suis déjà venu…près de la cabane…". Nous y voyons Dactylorhiza fuchsii, des Orchis speciosa, patens, Listera ovata
et, peut-être … un Orchis ligustica. A regret, nous abandonnons l’idée de recherche d’autres ligustica
en quittant sa région de prédilection pour la Toscane proche.
La Toscane : le marbre blanc
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Nous appercevons ces carrières de marbre de Carrare déjà vues lors de passages précédents puis, nous pénétrons dans les Alpes apuanes où nous approchons des exploitations minières. A Arni, nous découvrons un festival d’hybrides entre les Orchis
pauciflora et speciosa (Orchis
x colemanii) ainsi que quelques Orchis pallens et l’hybride
O. pallens x speciosa. Non loin de là, nous trouvons quelques petits Ophrys
s’approchant du groupe "exaltata" (s’agit-il là, de l’Ophrys "apuanensis" ou "maritima", non décrit, cité par R.Souche ?). Nuitée ancienne carrière d’Arni
Mardi 10 mai
- Pour éviter la traversée des Alpes apuanes nous faisons un large détour en frôlant Pise et approchant Florence : la station visée est aux confins de l’Emilie-Romagne et de la Toscane.
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L’Emilie-Romagne : des kilomètres pour "lorenae" !
A Vergato, entre Florence et Bologne, une route vers l’Est doit nous conduire à la prochaine station. Peu après la sortie de cette ville, les indices des bords de route nous interpellent : c’est la 2ème station nouvelle que nous découvrons. Le développement de la prospection nous conduit progressivement vers un espace riche en orchidées avec les Ophrys lorenae
("fuciflora toscan"),
aurelia, bertolonii, apifera et, peut-être…tetraloniae ou serotina !! Anacamptis morio et Orchis purpurea sont également là avec un hybride Ophrys apifera x lorenae.
Après une halte intermédiaire, nous arrivons à Piandisetta
où nous retrouvons les Ophrys lorenae,
bertolonii accompagnés des Ophrys
funerea, bilunulata, une belle population d’Himantoglossum
adriaticum (au labelle coloré de rouge, et longuement divisé à l’extrémité) avec, peut-être H. hircinum en bouton (inflorescence plus dense), ainsi qu’Anacamptis pyramidalis en début de floraison.
Le retour en Toscane : c’est "tarquinia" que nous voulons voir !
Non loin de là, toujours dans l’axe Bologne-Florence, après avoir fait une halte à un vaste cimetière allemand (Tedesco), révélateur des combats de la guerre 39-45, la localisation de la station prévue après Santa Lucia n’étant pas évidente, nous nous posons un peu plus loin au bord d’une piste provisoire créée pour la construction d’une deuxième autoroute Bologne-Florence. Une pré-exploration nous laisse penser que l’intérêt orchidéen existe !
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Mercredi 11 mai - Tôt le matin c’est un cortège de camions et la poussière soulevée à leurs passages : notre éloignement prospectif nous évitera l’air chargé…Nous pensons avoir découvert une nouvelle station avec une population d’orchidées plus "large" que celle annoncée nous permettant de voir les Ophrys bertolonii, aurelia, funerea, "sphegodes",
Orchis provincialis, Platanthera chloranta, Serapias vomeracea. Certains Ophrys (gr.
funerea) semblent très proches d’O. hespera
(Argentario-2007).
Cap vers le Sud, contournement de Florence en direction de Sienne. Peu avant cette ville, nous bifurquons à l’Ouest, vers Volterra puis Saline di Volterra : un détour guidé par la recherche de l’Ophrys tarquinia (vu en fin avril 2002 par un informateur). Visite d’un vaste espace (friches, bosquets) …sans
tarquinia
mais avec Anacamptis coriophora sp. fragans, Ophrys lorenae, bertolonii, Serapias vomeracea.
Nous regrettons ce long détour "à vide" et revenons sur la route de Sienne. Dans le contournement de cette ville, la signalétique s’intéressant peu au "réseau secondaire", nous nous retrouvons, sur un axe non souhaité, peu fluide, vers Grossetto : nous subissons cette contrainte jusqu’à une voie de raccordement nous permettant d’approcher la station convoitée… à côté d’un monastère semi-urbain … à la tombée de la nuit.
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Jeudi 12 mai – Quelques kilomètres pour arriver à Arcidosso : la station est là, à la sortie Sud de la ville. Les Dactylorhiza
annoncés aussi, avec romana et sambucina, Anacamptis morio. L’état très avancé des plantes nous consterne un peu malgré quelques hybrides encore en état (D. romana
x
sambucina). Neottia nidus-avis
est en pleine floraison et Dactylorhiza fuchsii en boutons.
Nous poursuivons vers le Sud, quittons la Toscane, puis à Orvieto (Ombrie) nous prenons l’autoroute.
Le Latium : Deux Gaulois au pays des Romains - vent de fronde !
Passant très à l’écart de Rome, nous poursuivons jusqu’à Ceprano puis, en direction Sud-Ouest vers Formia. A La Taverna, dans le Parc Régional des Monts Aurunci, un étroit ruban d’asphalte nous conduit, en direction de Fondi, à l’aire de pique-nique "Le Crocete". Installation rapide en face de l’aire aménagée. Nous trouvons les Ophrys
gracilis , fuciflora
(plus sûrement que l’O. tetraloniae
cité !) et classica. Il est temps de dîner : nous continuerons la prospection des environs demain !
Vendredi 13 mai – Surplombant la côte proche du golfe de Gaeta, l’espace à visiter est vaste ! Les Orchis italica, anthropophora, Ophrys apifera, Anacamptis pyramidalis, papilionacea, Neotinea tridentata, Serapias parviflora, cordigera viennent compléter la liste.
Non loin de là, l’Ophrys fuciflora "grand, du Latium" est annoncé ! Une piste de 8 kilomètres, étroite, dégradée, voire chaotique et submergée, nous conduit à une surprenante prairie-écrin dans cet environnement boisé. La nappe phréatique est très proche et les vaches présentes peuvent profiter des pompages dans les larges puits protégés qui accueillent des tritons (une espèce endémique protégée au niveau national). Nous profitons de leurs brèves oxygénations pour les photographier ! Seul intérêt local car, la station atteinte, nous constatons la pauvreté en orchidées et …l’absence du fuciflora recherché.
Nous reprenons la route vers la côte méditerranéenne et Formia (effervescence du centre-ville) que nous traversons pour rejoindre une zone d’altitude beaucoup plus calme. Pas d’intérêt majeur : nous trouvons ici l’Ophrys bertolonii et son hybride avec O.promontorii (...sans
promontorii !), Orchis italica, anthropophora, Anacamptis pyramidalis, morio, Neotinea tridentata.
Nous nous éloignons de la mer en nous dirigeant vers Cassino et passons la nuit à proximité d’un mémorial, en vue du monastère perché au loin, témoin (reconstruit) des combats de 1944 au Monte Cassino.
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Samedi 14 mai – Quelques provisions à Cervaro et remplissage des réservoirs d’eau à la fontaine centrale. Nous prenons la direction de Viticuso
mais dès la sortie de Cervaro un panneau nous informe de la fermeture de la route pour travaux. Deux stations prometteuses se trouvent sur cet axe : pas question d’abandonner !.. nous poursuivons…. La route assez large montre, d’abord des signes de vétusté, puis l’asphalte neuf : après 8 km sans travaux nous atteignons la 1ère station. Nous trouvons les orchidées de chaque côté et en bordure immédiate de route avec les Ophrys promontorii, (du promontoire du Gargano, en bord d’Adriatique) "fuciflora", bertolonii et leurs hybrides, les Orchis pauciflora, italica, les Anacamptis morio, papilionacea et les Neotinea commutata, tridentata, ustulata.
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Nous continuons jusqu’à un col (altitude 1053 m) - toujours pas de travaux (RTT de fin de semaine ?). Nous évoluons dans un cadre agréable avec vue sur les montagnes des Abruzzes en prospectant les reliefs environnants : la plus belle station de notre séjour certainement, avec les Ophrys
ausonia, promontorii, les hybrides O. bertolonii x promontorii et ausonia x promontorii, Dactylorhiza sambucina (jaune), les nombreux Orchis pauciflora (tapissant des pentes entières), italica, anthropophora, Neotinea commutata, ustulata, Anacamptis morio, papilionacea et leurs hybrides.
(l’Ophrys ausonia, avec son petit labelle rond, est comparable en taille à l’Ophrys araneola que nous connaissons en France). Très nombreuses Viola lutea. Retour à Cervaro et sortie du Latium.
La Campanie : Poséidon et l’orchidée
Dimanche 15 mai – A deux pas du Latium, entre Rome et Naples et pas très loin de la mer Tyrrhénienne, Roccamonfina nous donne l’occasion de voir le Dactylorhiza saccifera (et son gros éperon : une plante qui semblait nous éviter depuis plusieurs années !) accompagné ici du ressemblant Dactylorhiza fuchsii à l’éperon plus modeste et, très certainement de leurs hybrides…
Le Dactylorhiza romana, les Limodorum abortivum, l’Orchis provincialis, les Anacamptis papilionacea, morio sont également présents près de la Grande Pervenche. En ralliant Caianello, nous retrouvons les Dactylorhiza saccifera et Limodorum abortivum.
Un grand saut évitant Naples nous fait atteindre, dans les environs de Roscigno, la 1ère station du massif du Mont-Cilento. Nous trouvons quelques vieilles connaissances : les Ophrys lucana (un « type fusca » de Lucanie, le Basilicate voisin !), neglecta (petit tenthredinifera), lacaitae, apifera. Sont également là les Orchis simia, provincialis, les Anacamptis laxiflora, morio, papilionacea, les très nombreux Serapias vomeracea ainsi que
Dactylorhiza romana. Nuit près de
Sacco. |
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Lundi 16 mai –Nous rejoignons Laurino où, après la pluie (…c’est la première ondée depuis le départ !) nous prospectons sans grand succès : l’Orchis posidonia (de Poséidon, dieu de la mer vénéré par les Grecs à Paestum, une ville proche) recherché n’est pas visible parmi Ophrys apifera, Orchis italica, A. pyramidalis et quelques Serapias sp. en bouton. Cap sur la station suivante, près de Moio.
Une erreur de bifurcation qui rallongera la distance en nous donne l’occasion de constater comment les Italiens gèrent les fréquents
effondrements de chaussée : une barre métallique (fer à béton) en travers du côté concerné et un unique panneau central d’interdiction totale
de circulation … tout en laissant la possibilité …et cela sans le moindre pré-avertissement. Nous constatons dans ce massif l’état de
désagrégation des routes et nous émettons des doutes sur le sérieux de conception des assises pour des conditions climatiques prévisibles ! Ces
remarques concernent surtout le réseau secondaire… bien que …certaines 2x2 voies…
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Pendant notre déplacement, la pluie a cessé mais reprend au début d’une nouvelle prospection (classique ! mais peu pratique avec la cape de protection et le parapluie…). Dans des espaces pentus, à la jonction de 3 routes, nous trouvons un seul pied d’Ophrys cilentana (du Mont Cilento
où nous sommes, normalement assez
précoce !) ainsi que Ophrys lucana, apifera, Anacamptis laxiflora, coriophora sp. fragans, Serapias lingua, vomeracea.
Nous revenons vers Sacco et avant Laurino nous complétons la prospection interrompue le matin ; nous y trouvons les Ophrys apifera, lucana, les Orchis provincialis, italica, simia, les Anacamptis morio, papilionacea, laxiflora, coriophora sp. fragans, les Serapias vomeracea, lingua.
De retour à Sacco, au-dessus du village et en direction de Teggiano, une zone naturelle aménagée en bord de route est impressionnante par le nombre d’Anacamptis morio installés dans le petit espace pique-nique. Une prospection des environs nous permet de voir beaucoup d’orchidées, parmi lesquelles les
Ophrys gracilis, lucana, neglecta, les
Anacamptis papilionacea, coriophora sp. fragans, les Orchis simia, italica, provincialis, anthropophora, les Neotinea commutata,
tridentata, lactea, les Serapias cordigera, vomeracea, lingua (très variés) ainsi que, dans un bois, Cephalanthera longifolia et Neottia nidus-avis.
Ensuite, parmi les cinq stations sélectionnées entre Sacco et Teggiano nous faisons quelques tentatives de prospection sur ce plateau venté. L’avancement de la journée et la fraîcheur ambiante n’incitent pas à l’arrêt d’autant que l’un des biotopes est occupé par des vaches. Nous nous arrêtons un peu plus loin (O. lacaitae est annoncé dans ces stations) pour trouver l’Ophrys lucana, les Anacamptis morio, papilionacea, Neotinea lactea et le Dactylorhiza viridis
(…beaucoup de "grenouilles" ici). Arrivée à Teggiano.
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Mardi 17 mai – Nous enchaînons vers Padula puis Paterno. Arrivant à la station … avec une pluie légère, nous partons sur le terrain avec la cape… attirés ici par une présence signalée de l’Ophrys lacaitae
et curieux de découvrir l’Ophrys pseudoatrata (du groupe incubacea,
avec des gibbosités réduites, cité par le G.I.R.O.S et un de nos correspondants). Nous trouvons une cinquantaine d’Ophrys lacaitae. Sont également présents Ophrys lutea, incubacea, Orchis provincialis, anthropophora, les Anacamptis morio, papilionacea en fin de floraison, Limodorum abortivum en tiges, Neotinea commutata (très grandes fleurs nettement distinctes de N. tridentata), tridentata, Cephalanthera longifolia et Platanthera chloranta
en tout début de floraison. |
Le Basilicate : " - Nous n’avons rien à déclarer … !"
Nous revenons à Padula pour prendre l’autoroute en direction du Sud jusqu’aux confins du Basilicate et de la Calabre, dans le massif du Pollino. Près de Rotonda
(c’est notre point le plus éloigné de la France : environ 1500 km à vol d’oiseau), nous poursuivons la recherche de l’Ophrys posidonia signalé ici. Une fois de plus, une petite pluie marque notre arrivée sur la station, sans insistance. Pas de trace de cet Ophrys ! En étendant notre périmètre de prospection, nous découvrons, dans des friches sur pentes argileuses rendues glissantes par la pluie, un cortège d’orchidées avec les Ophrys insectifera (inattendu ici),
lucana, apifera, bertolonii, lacaitae, neglecta, incubacea, cilentana, les
Anacamptis pyramidalis, morio, coriophora sp. fragans, les Orchis italica, simia, anthropophora, Cephalanthera longifolia, Platanthera bifolia, Neotinea tridentata, Serapias vomeracea, lingua, Limodorum abortivum, H. adriaticum (bt), Epipactis (bt).
Pour aborder les stations plus au Nord dans le Basilicate nous nous dirigeons vers Lauria : une ancienne gare désaffectée, en retrait de la route, nous accueille pour la nuit. Le chemin qui a remplacé le ballast nous propose les Ophrys cilentana, classica ? et un hybride, ainsi que des Orchis simia, italica et Neotinea tridentata.
Mercredi 18 mai
Nous nous apprêtons à repartir lorsque 2 voitures de carabinieri et leurs 4 occupants nous rejoignent (le style "Navarro et ses mulets") dont
un jeune affichant du zèle qui nous demande, après un bref regard dans les véhicules :"Où sont les femmes !..." et un autre, plus âgé, rivé à son téléphone portable : interrogations, contrôles d’identité, discussion amicale avec le chef costumé qui reconnaît … ronfler la nuit (… présence de
nos 2 camping-cars pour … 2 personnes !). Ils repartent (nous ne devons pas avoir le profil tunisien, ni libyen, ..ni proxénète !!). Nous sommes
libres…
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Nous reprenons notre progression vers Lauria : avant cette ville nous ne résistons pas à ces bouquets d’Ophrys cilentana ? et classica ? dominant la route sur des rochers, accompagnés d’Orchis quadripunctata.
Un retour bref par la Campanie et nous revenons vers l’Est dans le Basilicate pour prospecter les bords d’une route, par séquences, sur 1700 mètres jusqu’à une "Casa cantoniera". Très vite, un arrêt-hybride Orchis anthropophora x simia,
très coloré ; les Ophrys lutea, classica ? sont là avec les Orchis italica, simia, anthropophora, quadripunctata (en colonies),
Anacamptis morio, papilionacea, pyramidalis, Neotinea tridentata. Puis nous trouvons ce que nous cherchions : l’Ophrys pollinensis
(.. du Pollino, le massif que nous venons de visiter : encore une vieille connaissance de 2007 !). Rattachée au groupe d’Ophrys argolica cette plante nous rappelle d’autres Ophrys
rencontrés ailleurs : biscutella, lucis, crabonifera….
Arrivés à la Maison cantonnière, c’est la prospection des pelouses environnantes qui nous attire mais l’orage et l’averse
associée ne tardent pas. Les Orchis pauciflora, italica, simia, speciosa, les Anacamptis papilionacea , morio, Neotinea ustulata, et l’hybride
A. morio x
papilionacea accusent le coup : laborieuses photographies avec cape et parapluie ! Repli d’urgence vers les véhicules.
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Un essai de prospection décevant un peu plus loin (la pluie s’est arrêtée). Nous décidons de court-circuiter la station suivante et nous dirigeons vers Laurenzana par une route fantôme d’altitude (aucune autre voiture !) traversant une longue forêt. L’Orchis speciosa
monte la garde sur les talus mais rien d’autre.
Passage à Laurenzana et poursuite en direction de Potenza pendant quelques kilomètres.
Devant l’ordinateur, nous avions bien localisé la station avec Google-Earth, de l’autre côté de la rivière, mais la traversée restait une inconnue !
Nous y sommes…. Equipés de bottes, un bâton récupéré au passage, l’appareil photo enveloppé dans une poche plastique, les sacs à dos bien
fermés, nous traversons la large zone de galets véhiculés par le torrent. Avec les bottes courtes, un courant et une profondeur variables, choix
de l’itinéraire, pose du pied testée, l’œil rivé sur la hauteur d’eau admissible, l’opération est délicate … mais réussit …dans les deux sens ! Le
déchaussage aurait pu être la solution.
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La journée est avancée et nous n’envisageons pas une 2ème
visite que ces vastes friches mériteraient cependant, la date-butée de retour en France ne permettant guère d’écart. Pas de grandes quantités d’orchidées mais un nombre d’espèces important et plaisant avec les Ophrys
apulica (… des Pouilles voisines : encore une vieille connaissance), posidonia (enfin trouvé !), gracilis, lacaitae, incubacea, pseudoatrata ?, passionis, lucana, neglecta, lutea, "fuciflora" (périanthes verts ou blanc), Ophrys "sphegodes", Orchis anthropophora, Anacamptis pyramidalis, Serapias vomeracea…(majorité d’Ophrys !)
Puis localisation d’une autre station assez proche, et recherche de point-nuit : une zone artisanale !
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Jeudi 19 mai – Prospection du biotope reconnu, sans difficulté d’accès, avec une composition comparable à celle de la veille : une série d’Ophrys gracilis, lacaitae, lucana, neglecta, incubacea, pseudoatrata, passionis, lutea, brutia ? (de Brut, ancienne région de Calabre) et les hybrides
gracilis x lacaitae, lacaitae
x neglecta, ainsi que les
Anacamptis morio, papilionacea, pyramidalis, Orchis anthropophora et Serapias vomeracea.
Nous repartons en direction de Potenza, passant à proximité d’Anzi, un village perché dont notre accès délicat de 2007 (pente, pavés, porche et circulation réglementée) est resté gravé dans nos mémoires… Les habitudes de restauration faisant surface, la recherche d’un coin-repas et la perception de quelques plantes favorites nous incitent à faire halte en bordure d’un bois mixte chênes/pins : dans ces cas, pour nous, c’est toujours la curiosité qui l’emporte sur la faim. Donc une reconnaissance rapide pour ouvrir l’appétit…
La visite détaillée du bois nous amène à découvrir des Neotinea lactea, maculata, les Anacamptis morio, papilionacea, pyramidalis, l’Orchis anthropophora et les Ophrys neglecta, "sphegodes" (petit !).
Nous poursuivons vers les Abruzzes en frôlant Potenza, et négligeant Balvano (en 2007, la pluie nous avait orienté vers le monastère où l’on avait découvert … le sexe des anges sur les fresques murales du cloître !) : cette station, bien que parfaitement localisée cette année, et pouvant proposer plusieurs hybrides intéressants, ne présente pas d’espèces nouvelles. Après une perte de contact sur autoroute près d’Eboli (utilité des téléphones portables…) et une erreur d’aiguillage, nous traversons Isernia. Point de vue panoramique pour la soirée et la nuit, près de Forli Del Sannio.
Le Molise : Haro sur les Orchidées de bord de route !
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Vendredi 20 mai –
Avant de quitter les lieux, une inspection des environs immédiats s’impose : nous découvrons des Ophrys bertolonii, aurelia, lucana, "sphegodes", ausonia, Serapias vomeracea, des
Orchis italica, purpurea, Anacamptis morio et
Himantoglossum adriaticum. Bon pour le moral !
Il fait chaud. La station suivante est assez proche mais l’erreur de programmation d’un GPS créé un petit disfonctionnement : il y a bien des orchidées un peu partout dans les environs de ce carrefour mais pas l’Ophrys dinarica que nous cherchons : nous ne sommes pas au bon endroit ! Néanmoins nous découvrons parmi les milliers d’Anacamptis pyramidalis, Anacamptis morio, papilionacea, Himantoglossum adriaticum, les Ophrys lucana, bertolonii, ausonia, et "sphegodes".
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Nous trouvons le site : une friche et ses genêts en bord de route. L’Ophrys dinarica nous fait faux bond mais les Ophrys posidonia, lacaitae, gracilis, bertololonii, lucana, "fuciflora "(petit) sont là, avec les Serapias lingua, vomeracea, l’Orchis purpurea
et des hybrides gracilis x lacaitae et
lacaitae x posidonia. En traversant la route nous trouvons, en plus, les Ophrys ausonia et "sphegodes".
Les bords de routes ici ont été traités largement au-delà des glissières de sécurité : quelques orchidées malingres, voire dégénérées subsistent
dans ce triste environnement brûlé par les herbicides. Nous remarquerons ce fait à deux ou trois reprises alors que la nature prévaut dans ces
endroits, l’invasion des herbes ne justifiant pas un tel acharnement. Les efforts développés pourraient être transférés vers la réfection de ces
mêmes routes.
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Les Abruzzes : Au pays de l’Ours et du Loup
Nous quittons le Molise pour nous engager dans les Abruzzes : une région très montagneuse, culminant à 2912 mètres (Gran Sasso d’Italia, vers l’Aquila)), bordée à l’Est par la mer Adriatique, et très fréquentée pour les sports d’hiver par les Romains.
Première approche avec Ateleta : exactement à l’endroit programmé nous trouvons l’Ophrys
dinarica (du Mont Dinara, en ex-Yougoslavie, cet Ophrys ressemble assez à l’O. druentica connu en France). L’orage gronde, nous accélérons la visite et découvrons Himantoglossum adriaticum, (habillé de rouge) : les premières gouttes de pluie se manifestent, nous insistons un peu pour les photos mais, à regret, et déjà un peu mouillés, nous devons battre en retraite dans nos véhicules garés en face, en bord de route. De part et d’autre,
nous patientons pendant cette violente averse (15/20 longues minutes sans relâche !), ponctuée par de forts coups de tonnerre, en regardant l’eau dévaler la route en pente. Lassés et n’en voyant pas la fin, la station et les plantes étant maintenant trempées, nous profitons de cette coupure pour faire des provisions dans le village voisin (les parapluies remplacent les appareils-photo). La station semblait prometteuse mais il faut laisser sécher : nous reviendrons !
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Après l’orage nous enchaînons avec une station assez proche mais nécessitant un détour : Gamberale. Nous localisons la zone prévue mais il est temps de trouver un emplacement compatible pour la nuit : un peu plus loin le parking du cimetière, moins pentu, fait l’affaire. Nous verrons le biotope demain.
Samedi 21 mai – Notre prospection des prairies repérées s’avère maigre : peu de plantes, un espace qui ne nous inspire pas et des espèces déjà vues (mais il est vraisemblable que, vers la fin du séjour, notre exigence en matière de nouveautés soit trop forte … ! Nous avons souvent constaté cette réaction dans nos voyages) La station nous déçoit malgré la présence d’Ophrys lucana, bertolonii, "sphegodes", promontorii, dinarica, Himantoglossum adriaticum, Orchis simia, speciosa, purpurea, Anacamptis morio, Neotinea ustulata et de l’hybride O. bertolonii x "sphegodes".
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C’est maintenant vers le massif de la Maiella
que nous dirigeons. Pour Michel, passer dans cette région sans comparer l’Ophrys majellensis (..le vrai !) avec celui rencontré dans les Alpes maritimes en 2009, près de la Chapelle Sainte-Luce, est inconcevable ! L’imposante Maiella aux sommets enneigés domine Palena que nous évitons.
Arrêt sur un parking face à la station : déjeuner puis prospection. Trois pieds d’Ophrys majellensis ont été vu ici le 29/5/2009 mais pour nous … aucun en 2011, malgré une recherche très motivée. Compensation : le biotope est une merveille florale de la nature et sur ce tapis multicolore nous évoluons parmi les Ophrys ausonia, dinarica, lucana, bertolonii, promontorii, gracilis, "sphegodes", Himantoglossum adriaticum, Cephalanthera damasonium, Neotinea tridentata, les Orchis simia, purpurea, anthropophora
et les très nombreux Anacamptis morio
et pyramidalis (bouton) qui participent au décor sur fond montagneux.
Le temps étant devenu calme et beau, le retour à Ateleta,
que l’orage nous a fait fuir hier, s’impose. La prospection complète de la friche en pente nous permet d’ajouter à O. dinarica et H. adriaticum les Ophrys ausonia, "fuciflora", gracilis, apifera, posidonia, lucana, Orchis italica, purpurea, Anacamptis morio, pyramidalis (début de floraison), Serapias vomeracea, parviflora ainsi que l’hybride O. dinarica x
gracilis.
Bref retour vers le Molise tout proche pour visiter quelques biotopes entre Montenero
et Pizzone. Arrêt rapide pour des colonies très importantes d’Anacamptis laxiflora dans de vastes prairies puis un peu plus loin, à proximité du point-nuit. Une visite avant le dîner nous donne à voir Ophrys dinarica, bertolonii, lucana, "fuciflora", ausonia, Neotinea tridentata, ustulata (hauts, labelles curieusement découpés), Orchis purpurea et anthropophora, Cephalanthera damasonium, Dactylorhiza viridis, Listera ovata.
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Dimanche 22 mai – Visite d’une station très proche avec Ophrys dinarica, bertolonii, "sphegodes", ausonia, insectifera, (2ème
fois en Italie !) et, Neotinea ustulata, tridentata, Orchis purpurea, italica, anthropophora, Cephalantera damasonium ainsi que l’hybride O. purpurea x simia, (sans avoir vu d’Orchis simia …). L’hybride O. laxiflora x
S.vomeracea annoncé n’est pas trouvé ! Là encore, les bords de routes ont été copieusement traités au-delà des rails de sécurité, orchidées comprises. La honte !!!
Nous revenons dans les Abruzzes : à la sortie d’Alfedena nous découvrons dans une série de lacets un espace digne d’intérêt avec les Ophrys dinarica, passionis, sphegodes, lucana, promontorii, Orchis pauciflora, purpurea, anthropophora, A. morio, pyramidalis, H. adriaticum, ainsi que l’hybride O. dinarica x promontorii.
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La zone suivante (annoncée comme la plus belle visitée en 2009 par un ami orchidophile) est constituée de prairies vallonnées étalées sur plusieurs kilomètres : nous avons hâte de découvrir cet "Eldorado" ! Nous y trouvons des Ophrys "sphegodes", dinarica, lucana, "fuciflora"
(petits), quelques Orchis anthropophora, purpurea, Listera ovata, de très nombreux
Anacamptis morio et Neotinea ustulata, des Dactylorhiza fuchsii et …incarnata (une nouveauté dans ce voyage). Paysage agréable avec arrière-plan montagneux mais nous sommes déçus (les années se suivent, mais …). Une prospection complémentaire dans les environs nous permet de découvrir un ensemble plaisant d’Orchis speciosa et
pauciflora accompagnés de quelques variations d’hybrides : petite compensation !
Après le passage à Barrea nous longeons du lac du même nom jusqu’à Villetta-Barrea où sont implantés des locaux du "Parc des Abruzzes" (le logo "nounours") ; les limites du parc protégé sont très proches du village et les montagnes hébergent des ours et des loups ! Parking-nuit non sécurisé !!
Lundi 23 mai – Lors d’une discussion matinale, en français, avec une résidente locale qui nous demande à brûle-pourpoint : "Avez-vous vu l’ours ?..". Elle nous apprend qu’un ours a déjà fait des visites en journée dans le village, provoquant quelques désordres dans rues, jardins, poulaillers et poubelles mais aussi, en plein marché, semant la panique au milieu des étals ! Nous devons maintenant côtoyer son territoire !!
La route que nous empruntons longe le parc et plusieurs stations ont été pointées entre Villetta et Scanno. L’Orchis pallens
apparaît en premier en bord de route. Pas d’ours en vue !
Nous constatons que cette route est jalonnée par des repères kilométriques (bornes) et, après cette expérience, nous en déduisons que dans une telle configuration (qui n’est pas rare), il est préférable d’exploiter ces repères au lieu de suivre les indications d’un GPS (lequel tend à détourner l’attention du paysage). D’autant plus que le GPS peut subir des contraintes de réception pouvant nuire à son fonctionnement.
Il nous paraît donc important d’intégrer les informations kilométriques de terrain dans les comptes rendus détaillés. Dans nos périples à l’étranger, nous avons remarqué, et peut-être plus en Italie qu’ailleurs, que les repères kilométriques (voire hectométriques) jalonnaient des routes, même secondaires, avec des formes modernisées et plus visibles que les bornes type "Michelin" , basses, donc tributaires de l’entretien des bas-côtés.
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Le Point Kilométrique 44,9 de cette route SS-479 correspondrait à la 2ème station, une zone d’information du « Parc des Abruzzes » ("altitude 1580 mètres" étant notre seule information initiale !). La prospection de la pente nous amène sur un replat tapissé de Dactylorhiza sambucina à prédominance jaune, puis plus loin, ce sont les Orchis pallens, Anacamptis pyramidalis et, en continuant nous trouvons les Orchis speciosa et pauciflora accompagnés de leurs hybrides O. x colemanii variés. Plusieurs centaines d’Orchis spitzelii , ainsi qu’un hypochrome, ont été vus dans les environs le 28/5/2009 : aujourd’hui, rien ! Sommes-nous au bon endroit ? |
Nous avons déjà vu cet Orchis en France, mais plus de cent à la fois,… c’était tentant !
Avant Scanno, le stationnement difficile et une localisation incertaine de la station suivante nous font passer notre chemin. Nous traversons Sulmona (travaux, déviations..), ville nichée sur un plateau entre les montagnes et rejoignons Popoli au Nord de ce plateau pour prospecter dans la dernière zone prévue, en bordure de la route de L’Aquila.
La route monte en lacets et nous atteignons notre dernière station programmée, au-dessus de Popoli : de vastes friches en légère pente où nous essayons de trouver enfin l’Ophrys majellensis. L’après-midi nous laisse du temps pour prospecter tous azimuts et découvrir les Ophrys "sphegodes", dinarica, promontorii, "fuciflora" (petits), incubacea (les plus nombreux !), lucana, bertolonii, les Orchis italica (très avancés), purpurea, anthrophora, Neotinea tridentata, Anacamptis pyramidalis, morio (en fin de floraison), les
Serapias vomeracea, parviflora. Parmi les hybrides d’Ophrys, nous trouvons
O. dinarica x incubacea, O. incubacea x promontorii (sans O. promontorii !) et O. incubacea x bertolonii. Beaucoup de plantes … sauf majellensis ! Après de longues allées et venues, nous passons la nuit sur un chemin de la station.
Mardi 24 mai – C’est la date-butoir que nous nous sommes fixés pour mettre un terme à nos recherches. Nous profitons de cette journée pour faire de la recherche autonome. Sans but très précis, mais avec l’Ophrys majellensis en ligne de mire, nous poursuivons en direction de L’Aquila :
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1er arrêt, au bout de quelques kilomètres, un chemin à droite avec : Ophrys lucana, promontorii, "sphegodes", hybrides O.lucana x promontorii (?)et O.lucana x "sphegodes"
(…à côté d’un gros photocopieur Xerox
"éclaté" dans l’herbe…) ;
- 2ème
arrêt, après avoir pris la direction San Benedetto à gauche : prairies rases avec Ophrys "sphegodes", lucana, incubacea, ausonia, "fuciflora" (petits), Orchis purpurea, Anacamptis morio, Neotinea tridentata et
Himantoglossum adriaticum.
- 3ème
arrêt, à l’entrée de San Benedetto-in-Perillis : coteau avec friches et roches avec Orchis provincialis, purpurea, Ophrys lutea, promontorii, incubacea, Anacamptis morio (très avancés).
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Nous décidons de clore la journée en se dirigeant vers une "porte de sortie" compatible avec nos trajectoires opposées du lendemain. Partis en direction de la mer adriatique, nous trouvons un espace à prospecter entre une vigne et des genêts : des Ophrys gracilis et apifera (blancs en majorité) sont là avec A. pyramidalis, Orchis purpurea, italica, Serapias vomeracea, parviflora. Nuitée à Scafa …. en zone industrielle.
Mercredi 25 mai
- Michel prend la direction de Naples, retour en France différé.
- je prends celle de la France via Pescara-Bologne-Turin-Fréjus-Chambéry (969 km) + 649 km le 26 mai
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Commentaires et Bilan
Nous avons fréquenté des régions montagneuses de la dorsale de la péninsule italienne. Mis à part une station en Toscane-centre, nous avons herborisé à des altitudes comprises entre 400 et 1600 mètres.
5353 kilomètres ont été parcourus (Aiffres/Aiffres)
A la lecture de quelques ouvrages spécialisés, nous nous apercevons qu’il n’y a pas de consensus pour la classification des orchidées européennes. Les noms d’espèces identiques changent d’un auteur à l’autre, mais aussi, dans le temps chez un même auteur ! Les divergences vont jusqu’à la répartition des espèces dans les groupes principaux, voire les noms des espèces-types pour les groupes.
Il nous paraîtrait souhaitable que l’ensemble de la "Communauté orchidophile", avant de valider un nom (même provisoirement) pour une nouvelle espèce, sous-espèce, variante …, communique un peu plus en son sein et fasse part d’une position ... commune : cela lèverait toute ambiguïté pour les néophytes que nous sommes.
- Nombre total d’espèces vues : 70
- Nombre d’hybrides vus : 24 - Espèces italiennes vues (absentes de France/Corse) : 28, avec :
- Ophrys - gracilis, apulica et lacaitae (groupe O. fuciflora syn. holoserica) - cilentana, classica (O. exaltata)
- dinarica*, lorenae ou serotina *, posidonia, tetraloniae (O. tetraloniae) - lucana (O. obaesa)
- promontorii (O. lunulata) - bertolonii (O. bertolonii)
– tenthredinifera var.neglecta
(O. tenthredinifera)
- pseudoatrata (O. incubacea) - ausonia*, brutia*
(O. sphegodes) - pollinensis (O. argolica)
- Orchis
- quadripunctata, patens, speciosa, ligustica (O. mascula) - italica (O. militaris)
- Himantoglossum adriaticum (H. hircinum) …. ci-contre †
- Neotinea commutata (N. tridentata)
- Dactylorhiza saccifera (D. maculata) - romana (D. sambucina)
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- Espèces non trouvées : Ophrys tarquinia (O. exaltata), majellensis (O. incubacea)
* suivant les auteurs, ces espèces sont rattachées à des groupes différents
Remerciements à E.&P-A. Kuenzi, A. Tandé, L. Berger, R. Souche
pour leurs informations
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Bibliographie
Delforge P., 2005 – Guide des Orchidées d’Europe - 3ème édition. Delachaux et Niestlé
Kreutz C.A.J., 2004 – Catalogue of European Orchids
Souche R., 2009 – Orhidées de Genova à Barcelona. Socoror
Souche R., 2008 – Hybrides d’Ophrys du bassin méditerranéen occidental. Louis Jean imprimeur
G.I.R.O.S.*, 2009 – Orchidee d’Italia , Il Castello (*
Gruppo Italiano per la Recerca sul Orchidee Spontanee)
Illustrations ci-dessus,
dans l’ordre de présentation
1 – Parc naturel des Monts Arunci (panneau) – Latium (M-A)
9 – Neotinea commutata – Padula – Campanie (5476)
2 – Circuit réalisé (rouge >> bleu) - carte Italie (JC-J)
10 – Anacamptis quadripunctata – Lauria – Basilicate (5519)
3 – Altamagnana (véhicule) – Toscane (M-A)
11 – Parc National de la Majella (panneau) – Palena – Abruzzes (M-A)
4 – Triton – Latium (5199)
12– Pizzoferrato – Abruzzes (5755)
5 – Viticuso – Latium (5345)
13– Parc national des Abruzzes (panneau) – Barrea – Abruzzes (5924)
6 – Laurino (village) – Campanie (5430)
14 – Arcidosso – Toscane (5102)
7 – Laurino (pont) – Campanie (5432)
15– Himantoglossum adriaticum – Ateleta – Abruzzes (5782)
8 - Carrier Arni – Toscane (4916)
16– Géranium versicolor – Laurino – Campanie (5494)
Illustrations de la composition
« Alpes apuanes (Arni) »
1 – Ophrys ausonia – Abruzzes
6 – Neotinea commutata - Campanie
2 – Ophrys promontorii – Latium
7 – Ophrys dinarica - Abruzzes
3 – Ophrys gracilis – Abruzzes
8 – Himantoglossum adriaticum - Abruzzes
4 – Ophrys lacaitae – Basilicate
9 – Ophrys posidonia - Abruzzes
5 – Orchis patens – Ligurie
10– Dactylorhiza saccifera - Campanie
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