Le Paphiopedilum. Fiche de culture et de rempotage.
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Le genre des Paphiopedilum comporte environ soixante quinze espèces qui sont toutes asiatiques. Leur territoire commence sur les contreforts de l’Himalaya, en Inde et en Chine, et s’étire vers le sud jusqu’en Malaisie et Nouvelle Guinée, en passant par le Laos et le Vietnam.
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Contraiement à la majorité des Orchidées exotiques qui sont épiphytes, les Paphiopedilum sont presque exclusivement terrestres. Certaines régions du Sud-Est Asiatique ont été peu prospectées et laissent entrevoir la possibilité de découverte de nouvelles espèces.
Du fait de la grande diversité des milieux où poussent les Paphiopedilum et au fait que ces milieux sont pour l’essentiel soumis à des variations climatiques importantes, liées entre autres à l’effet des moussons, on peut , en fonction de leur territoire d’origine, diviser ce genre en deux groupes : les Paphiopedilum de serre froide et les Paphiopedilum de serre chaude. |
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Ces plantes ont depuis la seconde moitié du dixneuvième siècle, été largement hybridées et les cultivars obtenus sont heureusement d’une culture relativement aisée, aussi bien en appartement et en véranda qu’en serre.
Ce sont habituellement ces plantes hybridées qui sont proposées à la vente en jardinerie. Selon les espèces proposées, la floraison peut produire une fleur unique par hampe florale ou parfois plusieurrs fleurs qui se succèdent sur la même hampe.
Cette floraison, selon l’espèce, peut durer de 1 à 3 mois et peut se renouveler plusieurs fois dans l’année.
La même rosette de feuilles ne produit qu’une seule hampe florale. Dès que cette hampe florale est défleurie, une nouvelle rosette de feuilles apparaît à la base de l’ancienne rosette.
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Eclairage : Les Paphiopedilum doivent être éclairés modérément. L’été on leur réservera un emplacement à mi-ombre et l’hiver l’éclairage normal d’un appartement leur conviendra. Dans tous les cas on évitera un éclairage direct de la plante.
Hygrométrie : Il est nécessaire de maintenir un taux d’humidité élevé autour de la plante. Pour celà, disposer le pot sur un bac rempli de billes d’argile maintenues humides. Quand il fait chaud, vous pouvez aussi vaporiser le feuillage en évitant le ruissellement au coeur des feuilles. Si celà devait se produire, éponger tout de suite avec un papier absorbant pour éviter les risques de pourriture.
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Arrosage : Le compost doit être maintenu humide mais sans excès. N’arroser que lorsque le compost est bien égoutté. L’arrosage sera par ailleurs ralenti en hiver. La difficulté est d’avoir en permanence un compost humide mais non trempé.
Les Paphiopedilum tolèrent une eau légèrement calcaire contrairement à beaucoup d’autres espèces d’Orchidées exotiques.
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Température :
La température diurne peut varier de 20 à 27 °C voire 30 °C sans incidence. L’été s’il fait très chaud, vous pouvez placer votre plante à l’ombre à l’extérieur. La nuit, une baisse de température aux environs de 12 à 16 °C est nécessaire pour favoriser la floraison de votre plante.
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Fertilisation :
Attention, les racines des Paphiopedilum sont fragiles et peuvent être brûlées par un excès d’engrais, aussi pour éviter ces effets pouvant être désastreux, ne jamais faire d’apport d’engrais sur un substrat sec ou sur une plante déshydratée, et toujours rincer le substrat 14 heures après une application d’engrais afin de réduire les risques de brûlures des racines. Si le substrat de votre plante est sec, vous devez arroser la plante et reporter l’application de l’engrais au lendemain.
Un engrais spécial Orchidées distribué en jardinerie fera l’affaire. Vous le diluez à la dose prescrite par le fabricant et vous effectuerez une à deux applications par mois entre avril et septembre.
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Ventilation : Comme les autre Orchidées, les Paphiopedilum aiment vivre dans un air en mouvement. Ceci permet de réguler la température et de favoriser l’évaporation de l’eau , ce qui améliore l’hygrométrie ambiante. Celà réduit par ailleurs les risques de pourritures liés à l’humidité.Veillez donc à placer votre plante à proximité d’un lieu de passage dans votre appartement pourqu’elle bénéficie des déplacements d’air, ou en véranda, en dehors de la période estivale où vous pouvez ouvrir portes et fenêtres. Un petit ventilateur avec programmateur peut régler ce problème. |
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Le rempotage de votre Paphiopedilum doit être fait tous les ans, au maximum tous les deux ans. La bonne période, c’est après la floraison, c’est à dire de mars à fin mai. Pour celà, vous préparerez un substrat à base de 2 parts d’écorces de pin assez fines (0,5 à 1 cm) et d’une part d’un mélange constitué de charbon de bois, billes de polystyrène et tourbe en égales proportions. Vous pouvez aussi ajouter un peu de dolomie ou poudre de marbre ou à défaut de la coquille d’huître réduite en poudre.
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Le Paphiopedilum ne développant pas un système racinaire important, vous utiliserez un pot de taille réduite (10 à 12 cm).
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Le substrat préparé plus haut devra être humidifié au préalable et bien égoutté. Alors vous couvrirez le fond du pot d’une couche de cailloux ou de petits morceaux de lave ou de débris de polystyrène pour assurer un drainage optimum, puis vous installerez dans le pot la plante que vous aurez nettoyée de ses racines mortes et des restes de l’ancien substrat en veillant à ne pas blesser les racines et à ce que la base de la rosette de feuilles soit à 2 cm en-dessous du sommet du pot que vous remplirez alors avec le substrat préparé. |
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Bien répartir le substrat entre les racines en tapotant légèrement le pot sur le plan de travail. Mettre votre plante dans un emplacement ombragé et attendre trois semaines avant de reprendre les arrosages et la fertilisation. Vous vous contenterez seulement de brumiser le feuillage.
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