Cette rubrique fait l’inventaire des espèces d’Orchidées qui ont été répertoriées dans les départements du Poitou-Charentes et de la Vendée. Chacun des articles propose pour chaque espèce un descriptif rapide qui permet de se familiariser avec sa morphologie, sa biologie, son écologie et sa phénologie. En cliquant sur l’icône cartographie on a accès direct à la plateforme d’orientation vers les cartographies des 5 départements du Poitou-Charentes et de la Vendée couverts par notre Association.
L’Orchis coriophora serait-il en train de devenir l’Arlésienne de notre région ? Les pratiques agricoles ont été fatales à cette espèce jadis commune dans les prairies humides...
Cette espèce rare en région Poitou-Charentes et en Vendée souffre des muations agronomiques et paraît menacée dans la plupart des stations.
L’Anacamptis laxiflora comme la plupart des Orchidées des zones humides est en régression en Région Poitou-Charentes et en Vendée.
Anacamptis morio, que nous pouvons continuer à appeler Orchis morio, est une Orchidée ubiquiste, courante en Poitou-Charentes et Vendée et qui s’accomode de terrains variès calcairee à modérément acides.
Anacamptis palustris ou Orchis palustris est une espèce devenue très rare en Poitou-Charentes et en Vendée.
Sa très forte régression est liée à la grande fragilité des milieux humides fréquemment menacés.
Sans être une espèce banale, Anacamptis pyramidalis se rencontre assez couramment en Poitou-Charentes souvent en populations denses, sur coteaux marneux à calcaires.
Cephalanthera damasonium est une espèce de prébois thermophiles, plutôt rare en Poitou-Charentes, même si de nouvelles stations ont été récemment signalées.
Cephalanthera longifolia est plutôt répandue en Poitou-Charentes et en Vendée, en sous-bois où elle peut former des populations parfois abondantes particulièrement dans l’île de Ré et l’île d’Oléron.
Cephalanthera rubra vient de façon très localisée en sous-bois chauds des coteaux calcaires du Poitou-Charentes. Parfois appelée Glaîeul des bois, elle est victime de cueillettes intempestives.
Dactylorhiza elata subsp. sesquipedalis est l’exemple type de l’Orchidée, jadis répandue dans les prairis humides du Poitou-Charentes, et aujourd’hui en régression vertigineuse du fait des mutations agronomiques.
Dactylorhiza fuchsii, proche de Dactylorhiza macula est une espèce rare et présente dans des stations très ponctuelles en Poitou-Charentes et en Vendée.
Dactylorhiza incarnata, comme toutes les espèces des zones humides du Poitou-Charentes et de la Vendée est en régression vertigineuse, toujours en raison des mutations agronomiques encore plus pesantes sur ces milieux hypersensibles.
Les populations de Dactylorhiza maculata ont été longtemps confondues avec celles de Dactylorhiza ericetorum et il s’avère que cette espèce est bien moins répandue en Poitou-Charentes et en Vendée qu’on ne le pensait antérieurement.
Dactylorhiza maculata subsp. ericetorum s’avère aujourd’hui plus courant en Poitou-Charentes et en Vendée, car moins confondu avec Dactylorhiza maculata. Contairement à ce dernier, il pousse sur des terres plus acides et en particulier sur les terres de brandes assez répandues en Poitou-Charentes.
Dactylorhiza viridis ou Orchis grenouille est une espèce très discrète et rare de surcroît en Poitou-Charentes et en Vendée. On la rencontre en bas-fonds humides ou dans les suintements de pente des coteaux marneux.
Epipactis atrorubens n’est connu que dans une station unique dans la Vienne et s’avère donc rarissime en Région Poitou-Charentes.
Epipactis helleborine en dehors de certains secteurs de la Vienne s’avère peu commune dans les départements du Poitou-Charentes et de la Vendée. Elle affectionne les sous-bois et les lisières de bois des coteaux calcaires.
Epipactis microphylla est une espèce rare en Poitou-Charentes et en Vendée. La petitesse de ses feuilles , ses fleurs verdâtres et son port gracile font qu’elle passe inaperçu et se montre d’une discrétion outrancière.
Hormis certaines stations très ponctuelles dans la vallée de La Vienne, l’Epipactis muelleri s’avère très rare en Région Poitou-Charentes.
Sans être banal en Poitou-Charentes et en Vendée, l’Epipactis palustris se rencontre parfois en populations très fournies dans les marais et les suintements des coteaux marneux.
Epipactis phyllanthes est strictement inféodé au domaine côtier et insulaire de la Façade Atlantique en région Poitou-Charentes et en Vendée.
Goodyera repens ne se rencontre que sporadiquement et très localement sous résineux en Région Poitou-Charentes et en Vendée.
Gymnadenia conopsea ou Orchis moucheron, peut se rencontrer en populations parfois importantes aussi bien dans les dépressions humides que dans les coteaux marneux temporairement humides du Poitou-Charentes et de la Vendée.
Gymnadenia odoratissima est devenue une espèce très rare en Poitou-Charentes et en Vendée. Nombre de stations ont aujourd’hui disparu.
Himantoglossum hircinum ne peut vous échapper tant cette espèce est courante en Poitou-Charentes et en Vendée, d’autant plus que la grande vigueur de ses pieds permet de la repérer de loin.
Limodorum abortivum est une espèce thermophile qu’on rencontre sporadiquement en Poitou-Charentes et en Vendée en lisières de bois. C’est une plante saprophyte, dépourvue de chlorophylle.
Limodorum trabutianum considéré à l’origine comme une espèce régionale n’en reste pas moins rare en Région Poitou-Charentes. Il diffère de Limodorum abortivum par l’absence d’éperon.
Liparis loeselii est une espèce très rare et de très petite taille qu’on trouve en Poitou-Charentes sur le Littoral Atlanique, dans les marais des dépressions arrière dunaires.
Listera ovata est une espèce relativement commune en Poitou-Charentes mais pas en Vendé. Elle affectionne les sous bois et les landes à genévriers à l’abri desquels elle aime se réfugier.
Neotinea maculata n’était connue en Poitou-Charentes que dans une unique station de la Forêt de Saint Trojan, dans l’île d’Oléron. Elle vient d’être découverte dans l’île de Ré, dans le Bois de Toussechemise.
Neotinea ustulata, ou Orchis ustulata sans être banale en Région Poitou-Charentes et en Vendée se rencontre néanmoins assez fréquemment sur les pelouses calcaires à modérément acides.
Dépourvue de chlorophylle, Neottia nidus-avis vit en saprophyte grâce à son systme racinaire caractéristique. On la rencontre en Poitou-Charentes mais très peu en Vendée, en sous-bois frais, de façon très sporadique.
Ophrys apifera est une espèce très commune en Poitou-Charentes ainsi qu’en Vendée. Orchidée de pelouses calcaires, il n’est pas rare de la voir s’installer sur les pelouses d’agrément régulièrement entretenues.
Ophrys arachnitiformis est une espèce très rare en Poitou-Charentes et en Vendée et d’identification parfois incertaine.
Ophrys aranifera est l’Ophrys le plus commun en Poitou-Charentes et en Sud-Vendée. C’est une espèce à labelle très polymorphe.
L’Ophrys araneola est un petit Ophrys pécoce des pelouses marneuses, surtout bien présent en Poitou-Charentes, beaucoup plus rare en Vendée.
Ophrys argensonensis c’est à dire du Massif d’Argenson est une des Orchidées régionales du Poitou-Charentes qui font notre fierté. Plus tardive qu’Ophrys aranifera, elle fleurit dans la première quinzaine de juin, jusque fin juin.
Présent mais rare en Charentes et dans les Deux-Sèvres, l’Ophrys fuciflora est absent de la Vendée et de la Vienne.
En Présence d’Ophrys scolopax, les populations deviennet complexes.
Sans être banal, l’Ophrys insectifera se rencontre assez couramment en Poitou-Charentes, mais est inconnu en Vendée. Orchidée de pelouse calcaires, il s’aventure fréquemment en zones de pré-bois clairs.
Ophrys lupercalis est une espèce méditerranéenne rarissime en Poitou-Charentes, puisque connue dans une seule station sur un coteau charentais particulièrement bien exposé.
Ophrys lutea trouve en Poitou-Charentes sa limite d’extension la plus septentrionale. Il a été observé sporadiquement dans la Vienne dans une unique station, mais est bien présent en Charente.
Ophrys passionis est bien implanté tout le long de la Façade Atlantique. Sa présence fréquemment évoquée vers l’intérieur des terres, en Charente, Deux-Sèvres et Vienne reste controversée.
Ophrys santonica est comme son nom l’indique l’Ophrys de la Saintonge et donc une des espèces régionales du Poitou-Charentes. Proche d’Ophrys scolopax elle a cependant une floaison bien plus tardive.
Ophrys scolopax ou Ophrys bécasse est très rare dans la Vienne et absente de la Vendée. L’espèce n’est bien représentée en Poitou-Charentes qu’en Charente et dans les Deux-Sèvres.
Ophrys speculum est une méditerranéene plusieurs fois décrite en Poitou-Charentes et aujourd’hui présente en Vendée. L’origine de ces pieds isolés reste énigmatique.
Ophrys suboccidentalis est une espèce d’aspect araniforme nouvellement nommée (2017) répartie selon un axe méditerranéo-atlantique et présentant des caractéristiques héritées d’O. occidentalis, mais introgressé par O. aranifera et O. araneola.
Cette sous-espèce de l’Ophrys suboccidentalis est spéciiquement liée au littoral vendéo-breton de la façade atlantique et se caractérise par une phénologie hyper-précoce et une forte introgression par Ophrys passionis, omniprésent sur le littoral.
Ophrys sulcata est une espèce peu courante en Poitou-Charentes et absente de la Vendée. C’est la plus petit des Ophrys bruns.
L’Ophrys vasconica ou Ophrys de Gascogne est rarissime en Poitou-Charentes, puisque connu dans une station unique dans l’île d’Oléron découverte il y a quelques années.
Orchis anthropophora, peu répandu en Vendée se rencontre assez fréquemment en Poitou-Charentes et se prête à de multiples combinaisons hybrides avec d’autres espèces.
Orchis mascula est une espèce très répandue en Vendée et relativement commune en Poitou-Chrentes où on la voit fréquemment fleurir sur les banquettes des routes.
Orchis militaris est rare en Poitou-Charentes et absent de la Vendée. Hormis quelques populations fournies on rencontre plus généralement l’Orchis militaire sous forme de pieds isolés.
Orchis purpurea sans être rare forme néanmoins des populations éparses sur l’ensemble du Poitou-Charentes. L’espèce est absente de la Vendée.
Orchis simia ou Orchis singe est plus courant en Poitou-Charentes que son proche Orchis militaire. C’est une espèce des pelouses des coteaux calcaires, fréquemment en lisière de bois.
Platanthera bifolia est moins répandue en Poitou-Charentes que son homologue chlorantha. Même si les deux espèces sont parfois mélangées, Platanthera bifolia affectionne des terrains plus acides.
Platanthera chlorantha est une espèce courante en Poitou-Charentes et peut former des populations importantes généralement en zones dégagées mais parfois aussi en lisière de bois voire en sous bois.
Cette espèce est très rare en Région Poitou-Charentes et en Vendée, même si quelques stations bien fournies ont été signalées récemment en Vendée. Elle affectionne les sols acides et plus particulièrement les anciennes vignes en friche.
Serapias lingua est le moins méditerranéen des Serapias et c’est lui qu’on rencontre le plus fréquemment en Poitou-Charentes. C’est une espèce cependant peu répandue, sauf localement,comme dans l’île d’Oléron.
Serapias parviflora reste extrêmement rare en Poitou-Charentes et en Vendée. On le trouve dans quelques vignes en friche et lambeaux de prairies rélictuelles du Littoral Atlantique.
Serapias vomeracea reste une espèce très rare en Poitou-Charentes. Elle est inconnue en Vendée. Sa découverte dans le département de la Vienne est récente.
Spiranthes aestivalis est une espèce très rare en Poitou-Charentes comme en Vendée. La succession d’été très secs lui est actuellement très préjudiciable.
Spiranthes spiralis est la plus tardive de nos Orchidées indigènes. Très discrète et trop peu traquée par l’orchidophile elle est peut-être plus répandue en Région Poitou-Charentes et en Vendée qu’on ne le suppose et il n’est pas rare de la trouver dans nos pelouses à l’automne.