COMPTE- RENDU DE SORTIE |
ORCHIDEES DU SECTEUR DE MONTMOREAU (Chez Verdu) Sortie du 2 juin 2007 |
Cette sortie était organisée par le CREN Poitou-Charentes, Charente-Nature et |
Une trentaine de personnes sont présentes au lieu de rendez-vous, à la sortie de Montmoreau. Après un court déplacement en voiture la visite de Chez Verdu peut débuter. Depuis le sommet du coteau on domine l’ensemble du secteur. C’est l’occasion pour Ségolène Tricot et Mélanie Adam de présenter le site, dont vingt huit hectares sont la propriété du CREN, et dont la gestion permet, entre autres, de favoriser la floraison d’une trentaine d’espèces d’orchidées : sur les parties hautes, couvertes de pelouses calcicoles et de chênaie pubescente, le CREN a procédé à des débroussaillages et à l’abattage des pins maritimes (débardés « à l’ancienne », avec un cheval) ; dans le marais tourbeux situé en fond de vallée les saules et aulnes ont été coupés pour laisse place à la roselière ; enfin, dans la zone intermédiaire, les tentatives de culture peu probantes ont été abandonnées pour laisser se réinstaller des prairies naturelles entretenues par les vaches de race maraîchine d’un agriculteur bio local. Ces explications sont complétées par Alexandre Dutrey (Charente-Nature) et par J.M. Mathé (SFO). |
Photographie : Dominique PETIT |
A gauche, lusus d’Ophrys apifera où l’on voit le même pied porter des fleurs de deux types. Sous la fleur normale du haut le lusus Ophrys trollei reconnaissable à l’enroulement imparfait de son labelle dont la coloration anormale est "en carte géographique" Cette observation déjà plusieurs fois réalisée en Charente est un argument pour une origine virale de l’anomalie et non une origine génétique. A droite un autre lusus d’Ophrys apifera nous montre un dédoublement du labelle. |
La fin de matinée permet de découvrir les différentes zones du site : pelouse calcicole sèche, lisière du boisement, prairie et, pour les plus audacieux, roselière. Une dizaine d’ Orchidées sont présentes au rendez vous : - l’Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis), aussi bien sur les bords de routes et chemins, que sur le coteau et dans la partie la moins humide de la prairie. - L’Orchis bouc (Himantoglossum hircinum) et l’Orchis homme-pendu (Orchis anthropophora), sur les bermes. - Les Ophrys bécasse (Ophrys scolopax) et abeille (Ophrys apifera), abondants et en pleine floraison. Le premier dans les zones les plus sèches et les mieux exposées, le second dans les secteurs un peu plus humides. Nous aurons même l’occasion d’observer la variété trollii - L’Ophrys mouche (Ophrys insectifera), et - L’Orchis verdâtre (Platanthera chlorantha), en pleine floraison dans la prairie, défleuri ailleurs. - L’Orchis moustique (Gymnadenia conopsea), abondant sur le coteau.
- L’Orchis élevé (Dactylorhiza elata), en fin de floraison dans la roselière. |