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COMPTE-RENDU DE SORTIE du 03 mai 2014 à Berneuil dans les Coteaux du Montmorélien.





Berneuil, le 3 mai 2014 : du soleil, des orchidées, et un nombreux public !



La sortie annuelle effectuée sur le site Natura 2000 des « Coteaux du Montmorélien » a eu lieu le samedi 3 mai au « Pont du Maçon », sur la commune de Berneuil. Le choix de ce site se justifiait par sa richesse en orchidées sauvages (une vingtaine d’espèces sur l’ensemble de la saison), par l’intérêt manifesté par la Municipalité pour son patrimoine naturel, mais aussi par le fait que l’un des propriétaires du coteau concerné assure une gestion appropriée au maintien de la biodiversité, dans le cadre d’un contrat Natura 2000.
 


14H, samedi après midi : 58 personnes sont présentes au rendez vous, place de la Mairie.

 Elles sont accueillies par M. Jean-Marie Arsicaud, Maire de Berneuil, par Fanny Goudet, du Conservatoire des Espaces Naturels de la Charente, par Marie-Emmanuelle Halouis, de Charente-Nature, et par Jean-Michel Mathé, de la SFO-PCV.
 


Le coteau du Pont du Maçon se situe un peu à l’est de Berneuil. Il s’étend sur plusieurs centaines de mètres, dominant la rive droite du ruisseau « La Maury », affluent du Né. Cinq minutes de covoiturage suffisent pour se rendre sur place et aborder le coteau par le bas, dans sa partie centrale. L’importance de l’effectif impose de constituer deux groupes qui seront guidés l’un par M-E Halouis et l’autre par J-M Mathé.


 

 
 
Après avoir traversé quelques dizaines de mètres de jachère, les premières orchidées apparaissent en nombre, au pied des Genévriers qui bordent la pelouse mésophile..

 Orchis homme-pendu, pyramidal, pourpre et militaire.

Si les trois premiers sont observables sur tous les coteaux du Montmorélien, le quatrième est beaucoup moins fréquent et présent seulement sur quelques sites.



Le Pont du Maçon constitue l’une de ses principales stations, avec plusieurs centaines d’individus, aujourd’hui en début de floraison. Un peu plus loin, les Orchis bouffons apparaissent pour la plupart défleuris. Seuls quelques pieds, à l’ombre des arbustes, demeurent encore en très bon état. Ils côtoient plusieurs Ophrys : Ophrys araignée, en fin de floraison, Ophrys bécasse, plutôt en début, et Ophrys mouche, en nombre considérable et particulièrement beaux.


Un peu plus à l’intérieur de la mosaïque pelouse mésophile/fourré à Genévriers, de nouvelles espèces sont rencontrées.

 L’Orchis brûlé, La Céphalanthère à longues feuilles – laquelle apprécie un peu d’ombre – et l’Orchis verdâtre, en tout début de floraison.

 Mais surtout, plusieurs exemplaires de l’hybride entre les Orchis militaire et pourpre font le régal des photographes, avec leur taille imposante et leurs coloris fuschia.

 




La partie sud du coteau permet de revoir la plupart de ces espèces, notamment l’Orchis militaire et l’Ophrys mouche, omniprésents, et d’ajouter à l’inventaire une espèce rare, protégée en Poitou-Charentes : l’Ophrys jaune. Une douzaine de pieds se trouvent en bordure d’un sentier dans une portion de pelouse très rase et exposée plein sud. La plupart sont en fruits ou en toute fin de floraison, mais l’œil exercé de l’un des participants (Pascal B.) découvre un peu plus haut sur le tallus un individu avec deux fleurs en parfait état !

Les orchidées ne constituent pas le seul intérêt biologique du site.

Une Papilionacée méridionale, protégée régionalement, l’Astragale de Montpellier, forme de nombreuses touffes, agrémentées de multiples fleurs rouges.

Les insectes sont encore peu abondants, mais la découverte d’une Ampuse adulte, de la famille des Mantes religieuses, ravit les photographes.






Le retour s’effectue par la partie supérieure du coteau, à travers la pelouse mésophile, dont Fanny Goudet explique la gestion assurée par le propriétaire : fauche tardive, après la période de floraison, et bien sûr, absence d’utilisation d’engrais et de pesticides.



Compte rendu Texte et Photographies : Jean-Michel MATHE







 
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