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COMPTE-RENDU D’ACTIVITES - Sortie orchidologique à Montboyer, en sud-Charente, le 9 mai 2015.









Sortie orchidologique à Montboyer, en sud-Charente, le 9 mai 2015.



Sortie orchidologique à Montboyer, en sud-Charente, le 9 mai 2015.



Depuis une dizaine d’années, une sortie de découverte des orchidées sauvages est organisée chaque printemps par le CREN, Charente-Nature et la SFO-PCV, sur l’un des 40 coteaux du site natura 2000 des « Coteaux du Montmorélien ».

 Cette année, et cela pour la première fois, le choix s’est porté sur un site de la commune de Montboyer.
35 personnes se retrouvent à 14 heures sur le parking du stade, pour un covoiturage de quelques minutes qui mène près du village de Chez Foucaud. Le coteau, idéalement exposé au sud-ouest, est couvert de pelouses naturelles parsemées de genévriers et entrecoupées de buissons. Entretenu par le pâturage extensif de quelques bovins, le site a révélé la présence d’un intéressant cortège de 21 espèces d’orchidées, lors de l’inventaire réalisé en 2013. Le propriétaire ayant donné son accord pour le déroulement de la sortie – et neutralisé les clôtures électriques- la visite du coteau peut débuter, par son extrémité sud. Les explications sont données par Marie-Emmanuelle Hallouis (Charente-Nature), Jean-Michel Mathé (SFO-PCV) et Yanis Marcillaud (CREN-16).



vue d'ensemble du groupe ayant participé à la sortie


Tout de suite, de nombreuses espèces d’orchidées attirent le regard : grandes hampes rouge foncé de l’Orchis pourpre (Orchis purpurea), inflorescences d’un blanc pur de la Céphalanthère à longues feuilles (Cephalanthera longifolia) et petites hampes coniques, roses, de l’Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis).
 Plus discrets, mais très originaux par leur forme, les Ophrys se succèdent : Ophrys mouche (Ophrys insectifera) et Ophrys bécasse (O. scolopax), très nombreux et en pleine floraison.
 Plus loin, en longeant le bas du coteau, nous découvrons des Orchis homme-pendu (Orchis anthropophora), des Orchis bouc (Himantoglossum hircinum) en boutons, ainsi que de très nombreuses Listères à feuilles ovales (Listera ovata), aux modestes petites fleurs vertes.


Ophrys scolopax, Ophrys funerea Hybride Orchis militarisxOrchis anthropophora
Ophrys scolopax
Ophrys funerea
x Orchis militaris x Orshis anthropophora



Nous arrivons alors dans un secteur où la pelouse, un peu plus rase qu’ailleurs, va se révéler la plus riche de tout le site.
 En plus de celles vues précédemment, nous identifions de nouvelles espèces. L’Ophrys petite-araignée (Ophrys araneola) apparaît défleuri. L’Orchis bouffon (Anacamptis morio) et l’Ophrys araignée (Ophrys aranifera) montrent leurs toutes dernières fleurs.
A l’opposé, l’Orchis verdâtre (Platanthera chlorantha) et l’Orchis moucheron (Gymnadenia conopsea) débutent à peine leur floraison.
 Quatre autres espèces retiennent particulièrement notre attention. L’Ophrys jaune (Ophrys lutea), protégé régionalement, montre quelques pieds encore bien fleuris, bien qu’il s’agisse de l’une des espèces les plus précoces. Le Sérapias langue (Serapias lingua) et l’Orchis militaire (Orchis militaris) apparaissent également très localisés.
Enfin, l’œil exercé de l’une des participantes (merci Marie-Jo !) découvre un pied unique du petit Ophrys brun (Ophrys funerea).
Cerise sur la gâteau, un superbe hybride entre les Orchis homme-pendu et militaire trône au milieu d’un groupe d’Orchis militaires bien épanouis.

Membres SFO devant Orchis militaris

Le retour par la partie supérieure du coteau, plus embroussaillée, permet d’ajouter à l’inventaire l’Epipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine) – qui ne fleurira que dans quelques semaines- et plusieurs très beaux Orchis à tête brûlée (Neotinea ustulata).

Orchis militaris Photographie par le groupe

Yanis Marcillaud, du Conservatoire Régional d’Espaces Naturels, animateur du site natura 2000, explique la problématique de gestion de ce type de milieu. Le pâturage extensif, pratiqué en dehors de la période de floraison printanière, permet de maintenir « ouvertes » les pelouses et d’en préserver la riche diversité biologique. Avec vingt orchidées différentes identifiées lors de cette sortie (19 espèces et un hybride), le bilan s’avère très positif. Les participants se séparent donc satisfaits d’avoir pu apprécier de très nombreuses plantes en pleine floraison et d’avoir découvert un site privé, non accessible au public an temps normal.


Satisfaction générale des participants


 J-M Mathé, SFO-PCV












 

 

 





 
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